Photos du vernissage de "ET SI ON OEUVRAIT POUR LA PAIX ?"

« Dans nos sociétés de plus en plus diversifiées, en cette période trouble, j’ai pensé à cette exposition "Si on Œuvrait la Paix " pour réunir sept artistes qui tous, fréquentent  l’école de métiers d’art de Hainaut. Le but de l’exposition est d’œuvrer ensemble dans un objectif de paix durable, de permettre aux artistes de créer et d’utiliser la sculpture pour passer des messages de paix et de vivre ensemble harmonieux. Quand les artistes se mobilisent pour, ensemble,  construire une société plus juste et surtout, donner à réfléchir toutes les personnes qui visiteront l’exposition … »

                                    - Rabia Makhlaf -

 

Prestation du slammer NICOLAS DIRICK durant le vernissage de l’exposition le 21 mars 2017

 

Et si on œuvrait pour la paix ?

 

Et si on œuvrait pour la paix, qui demeure en chacun tel un point commun

En continuant de la bâtir, au pire, nous n'aurons des points qu'aux mains

Propageons là sans modération, avant que celle-ci ne soit plus qu'une notion

Avant que partir s'entretuer, ne redeviennent qu’une des seules options

Restons unis vers celle qui ne peut être que le fruit d'un dur labeur

Avant que l'incitation à la haine nous ait pris nos belles valeurs

Portons haut et fort les couleurs de l’amour quitte à ce qu’il se change en épidémie

Capable de détourner notre attention des barrières, des races, des idéologies

 

Et si on œuvrait pour la paix, autour de l'art et de gaies rencontres

Sans énoncer les guerres encore mais sans minimiser la guerre en cours

Alors qu’on s’apprête à construire d’autres murs divisant plus encore que des frontières

Nous ramenant des décennies en arrière sous l’ordre d’un homme sans doute pas si fier

Gâchant une part d’humanité que bien d’autres avant pacifièrent

J’ai envie de dire que je suis tous ces endroits touchés par les attentats

Et bien d’autres lieux sur terre que le compte à rebours attendra ou pas

Mais je suis avant tout citoyen d’un monde qui me laisse encore un choix

De dire, non, je ne serai point un soldat de plus gisant sur le sol ici-bas

La mort d’innocents sur la conscience avant que ne sonne le glas

 

Et si on œuvrait pour la paix, cet oiseau blanc inapprivoisable

Que l’argent, la course au pouvoir, déplument de la façon la plus barbare

Et dont les plumes servent à écrire l’un des pires scénarios jamais créés

D’une histoire sanglante qui se répète, dont les leçons n’ont pas été intégrées

Cet oiseau rare et fragile qui vole haut, pendant que beaucoup d’humains touchent le fond

Se soustraient, se divisent, oublient le signe « égal » et paient l’addition

Cette colombe qui bat de l’aile, mais qui nous protège, nous raisonne 

Et qui pas plus tard qu’hier, enfantait la déclaration des droits de l’homme

 

Et si on œuvrait pour la paix, tant qu’à faire, deux mains tendues valent mieux qu’une

Et si tous ensemble on peut s’y mettre, au diable marteaux et enclumes

Si les métaux nous servent c’est pour transmettre des messages qui rassemblent et qui perdurent

Comme d’autres ont voulu faire parler des murs, pour oublier leur présence obscure

Je dirais toutefois que s’il faut que la guerre se pointe, nous hante, pour chambouler nos consciences

Des flaques de sang pour tremper son encre, il y a là un non-sens

Si l'accalmie et le silence, peuvent être une sorte d'aboutissement

Si l'art peut être au service de l’apaisement, je ne dirai plus « l'art me ment ».

 

Nicolas Diricq (le 06/03/17)

 

 

Toutes les photos du vernissage de ce mardi 21 mars, jour du printemps, dans la cour du Mundaneum